Poupée de chiffon - En cours
J'ai voulu faire un article à part entière concernant cette longue période de convalescence; tout simplement pour ne pas faire l'amalgame entre le processus du burn-out et l'épuisement en lui même.
Il est étrange de penser que je n'ai pas eu tout de suite l'idée de faire cet article.
Est-ce parce que cette période est confuse et floue ?
Est-ce parce que je subissais ?
Est-ce parce que encore aujourd'hui cette période à été des plus pénible ?
...Bien des explications pourraient expliquer ce non sens.
Non sens car il est essentiel de décrire quelles sont les nombreuses conséquences d'un burn-out pour prévenir et informer.
En effet mon combat de tous les jours, pour reprendre le dessus et pouvoir croire encore en moi, n'est-il pas marquant ?
C'est bien entendu, une l'histoire parmi tant d'autres; celle d'une guérison et d'une prise de conscience sur soi.


Le jour où j'ai compris qu'il était temps pour moi que je rencontre un deuxième médecin (puisque mon médecin traitant avait diagnostiqué une petite fatigue), j'étais loin de m'imaginer que j'étais à ce point usée.
J'étais certaine que je n'étais pas assez forte, pas assez ....Je culpabilisais, j'avais si honte de moi. Tout était de ma faute.
Mon regard sur moi et le regard des autres me terrifiaient.
Toujours en activité; je me demande encore comment j'ai pu continuer à aller au travail, à tenir jusque là ?
Je puisais je ne sais où la force de continuer à travailler mais le prix que j'ai dû payer à été des plus lourd.
J'ai eu cette chance d'avoir au moment le plus critique une étrange faculté de survie.
Surement à force d'entendre des avertissements, depuis plusieurs mois, de mon entourage inquiet de me voir m'affaiblir, j'ai pu petit à petit tirer une sonnette d'alarme.
Donc le jour où j'ai pour la première fois vu ce médecin, il a vite compris que je devais cesser toutes activités et me préconisa évidement des antidépresseurs.
Si j'ai accepté l'arrêt de travail d'un mois, il n'était pas question que je prenne des médicaments; par peur d'être dépendante et par la croyance que je pouvais m'en sortir seule et rapidement.
Au bout d'une semaine d'arrêt je suis littéralement tombée. Mon corps, mes capacités intellectuelles ont lâché.
Crise de paniques, vertiges, pleurs inexpliquée et répétitifs, j'étais incapable d'effectuer la moindre tâche.
La chute à été fulgurante et je ne comprenais toujours pas encore.
Pour sortir il fallait que je sois accompagnée.
Ma confiance en moi était totalement anéantie, ne sachant plus qui j'étais, ce que je voulais.
Je m'enfermais dans ma chambre pratiquement toute la journée.
Constamment en colère car je me détestais. Se sont mes proches, mes miroirs, qui subissaient mes crises sans raison aucune. Coupant même le dialogue avec ma mère.
Je n'étais plus capable de lire une page d'un livre sans devoir m'y reprendre plusieurs fois afin de comprendre le sens du texte.
Bien entendu, je n'acceptais pas pour autant de prendre mes médicaments.
Mes idées noires s'amplifiaient, bien entendu, pensant que je n'étais plus rien.
A la fin de mon arrêt, je ne voulais qu'une chose reprendre mon travail.
Heureusement que mon compagnon devant ma détermination, mon déni total, et sachant que cela aurait des conséquences dramatiques a t-il décidé de téléphoner à mon médecin pour lui expliquer la situation.
J'ai du aller le voir et là j'ai vite été mise au pied du mur :
soit j'acceptais de prendre mes médicaments, de ne pas travailler et de le voir toutes les semaines (pour qu'il me surveille) soit il appelait directement l'ambulance pour un séjour à l'hôpital. Il alla jusqu'à m'interdire d'aller chercher ma fille le midi.
Le deuxième choix m'était insupportable. J'ai compris que ce refus de me voir malade était en fait motivé par cette croyance que j'étais devenue quelqu'un de faible et qu'il n'y avait aucune explication logique à mes symptômes.
Je n'avais plus le choix que d'accepter de me soigner même si je n'étais pas encore prête à accepter mon état.
Et arriva, quelques jours après, se qui devait de toute façon arriver mon corps et mon esprit lâchèrent. Je ne pouvais absolument plus rien faire. Me lever devenais impossible tant mes jambes ne pouvaient plus me porter. Je ne sortais plus.
J'étais devenu poupée de chiffon.
Je ne voulais plus rien, je n'attendais plus rien. Sans me battre je subissais car je ne comprenais pas
Mon médecin n'avait pas mis de mots sur ce qui m'arrivait, c'est peut-être là sa seule erreur.
J'ai compris lorsque par hasard mon ami était tombé sur une émission de télévision qui parlait du burn-out; jamais je n'en avais jamais entendu parlé. Comment était-il possible de tomber malade à cause du travail, de la pression, du stress ? Cela me paraissait impossible et pourtant je ne pouvais que me reconnaître. J'ai donc commencé a faire des recherches et tout commença devenir une évidence.
C'est à ce moment précis et grâce à un dessin de ma fille m'appelant derrière la porte de ma chambre dessinée que j'ai pu accepter et commencer à combattre.
Je commençais à comprendre que tout n'était pas de ma responsabilité mais que l'entreprise avait largement contribué à ma chute. En comprenant, j'ai aussi pu me battre contre elle.
Ce fut long, difficile mais une fois que nous pouvons mettre un mot sur ce qui nous arrive, il devient possible de lutter pour guérir.
Il est étrange de penser que je n'ai pas eu tout de suite l'idée de faire cet article.
Est-ce parce que cette période est confuse et floue ?
Est-ce parce que je subissais ?
Est-ce parce que encore aujourd'hui cette période à été des plus pénible ?
...Bien des explications pourraient expliquer ce non sens.
Non sens car il est essentiel de décrire quelles sont les nombreuses conséquences d'un burn-out pour prévenir et informer.
En effet mon combat de tous les jours, pour reprendre le dessus et pouvoir croire encore en moi, n'est-il pas marquant ?
C'est bien entendu, une l'histoire parmi tant d'autres; celle d'une guérison et d'une prise de conscience sur soi.
De l'inconscience à la conscience
Le jour où j'ai compris qu'il était temps pour moi que je rencontre un deuxième médecin (puisque mon médecin traitant avait diagnostiqué une petite fatigue), j'étais loin de m'imaginer que j'étais à ce point usée.
J'étais certaine que je n'étais pas assez forte, pas assez ....Je culpabilisais, j'avais si honte de moi. Tout était de ma faute.
Mon regard sur moi et le regard des autres me terrifiaient.
Toujours en activité; je me demande encore comment j'ai pu continuer à aller au travail, à tenir jusque là ?
Je puisais je ne sais où la force de continuer à travailler mais le prix que j'ai dû payer à été des plus lourd.
J'ai eu cette chance d'avoir au moment le plus critique une étrange faculté de survie.
Surement à force d'entendre des avertissements, depuis plusieurs mois, de mon entourage inquiet de me voir m'affaiblir, j'ai pu petit à petit tirer une sonnette d'alarme.
Donc le jour où j'ai pour la première fois vu ce médecin, il a vite compris que je devais cesser toutes activités et me préconisa évidement des antidépresseurs.
Si j'ai accepté l'arrêt de travail d'un mois, il n'était pas question que je prenne des médicaments; par peur d'être dépendante et par la croyance que je pouvais m'en sortir seule et rapidement.
Au bout d'une semaine d'arrêt je suis littéralement tombée. Mon corps, mes capacités intellectuelles ont lâché.
Crise de paniques, vertiges, pleurs inexpliquée et répétitifs, j'étais incapable d'effectuer la moindre tâche.
La chute à été fulgurante et je ne comprenais toujours pas encore.
Pour sortir il fallait que je sois accompagnée.
Ma confiance en moi était totalement anéantie, ne sachant plus qui j'étais, ce que je voulais.
Je m'enfermais dans ma chambre pratiquement toute la journée.
Constamment en colère car je me détestais. Se sont mes proches, mes miroirs, qui subissaient mes crises sans raison aucune. Coupant même le dialogue avec ma mère.
Je n'étais plus capable de lire une page d'un livre sans devoir m'y reprendre plusieurs fois afin de comprendre le sens du texte.
Bien entendu, je n'acceptais pas pour autant de prendre mes médicaments.
Mes idées noires s'amplifiaient, bien entendu, pensant que je n'étais plus rien.
A la fin de mon arrêt, je ne voulais qu'une chose reprendre mon travail.
Heureusement que mon compagnon devant ma détermination, mon déni total, et sachant que cela aurait des conséquences dramatiques a t-il décidé de téléphoner à mon médecin pour lui expliquer la situation.
J'ai du aller le voir et là j'ai vite été mise au pied du mur :
soit j'acceptais de prendre mes médicaments, de ne pas travailler et de le voir toutes les semaines (pour qu'il me surveille) soit il appelait directement l'ambulance pour un séjour à l'hôpital. Il alla jusqu'à m'interdire d'aller chercher ma fille le midi.
Le deuxième choix m'était insupportable. J'ai compris que ce refus de me voir malade était en fait motivé par cette croyance que j'étais devenue quelqu'un de faible et qu'il n'y avait aucune explication logique à mes symptômes.
Je n'avais plus le choix que d'accepter de me soigner même si je n'étais pas encore prête à accepter mon état.
Et arriva, quelques jours après, se qui devait de toute façon arriver mon corps et mon esprit lâchèrent. Je ne pouvais absolument plus rien faire. Me lever devenais impossible tant mes jambes ne pouvaient plus me porter. Je ne sortais plus.
J'étais devenu poupée de chiffon.
Je ne voulais plus rien, je n'attendais plus rien. Sans me battre je subissais car je ne comprenais pas
Mon médecin n'avait pas mis de mots sur ce qui m'arrivait, c'est peut-être là sa seule erreur.
J'ai compris lorsque par hasard mon ami était tombé sur une émission de télévision qui parlait du burn-out; jamais je n'en avais jamais entendu parlé. Comment était-il possible de tomber malade à cause du travail, de la pression, du stress ? Cela me paraissait impossible et pourtant je ne pouvais que me reconnaître. J'ai donc commencé a faire des recherches et tout commença devenir une évidence.
C'est à ce moment précis et grâce à un dessin de ma fille m'appelant derrière la porte de ma chambre dessinée que j'ai pu accepter et commencer à combattre.
Je commençais à comprendre que tout n'était pas de ma responsabilité mais que l'entreprise avait largement contribué à ma chute. En comprenant, j'ai aussi pu me battre contre elle.
Ce fut long, difficile mais une fois que nous pouvons mettre un mot sur ce qui nous arrive, il devient possible de lutter pour guérir.